Notre première régate de l’année, le Trophée Alain de Poix, s’est déroulée admirablement bien, avec un temps estival. Pour les 10 équipages qui ont pu y participer, cela restera certainement un très bon souvenir.

Tout le monde est arrivé de bonne heure et humeur pour cette journée attendue depuis 2024. Cependant que nous gréions, le comité des compères Gélineau, Jean-Paul (ancien président du club !) et Bertrand, ainsi que notre dévoué Pierre Fages ont très efficacement préparé leurs micmacs.
La grue a mouliné dans le bon sens, ce qui prouve que sa nouvelle ligne triphasée a été branchée selon les règles académiques.

Le départ de la régate, prévu comme d’habitude à 10h30, a été donné étonnamment tôt, si l’on se réfère toujours à la coutume.

Bertrand avait choisi un parcours très court, avec un tour seulement, afin de faire le maximum de courses possibles. Nous en avons couru 7 dans la journée. Le vent annoncé de 5 noeuds avec de rares pointes à 12 noeuds, était très bien orienté le matin ; la bouée inamovible du « thermomètre » bien face au vent. D’ailleurs, les options de départ ont été variées, selon les tactiques de chacun ; ou le hasard. La bouée au vent, et son petit « dog-leg » (bouée de dégagement) a donné lieu à des embouteillages modérés.


C’est plutôt à la bouée sous le vent que les bateaux se sont plusieurs fois retrouvés en un troupeau très dense. Toutefois l’élégance, la courtoisie et la bonne humeur, qui figurent dans le règlement intérieur du YCP, ont prévalu et la quiétude du Pecq n’a pas été troublée.

Pierre, fidèle berger, dans son bateau à moteur de sécurité, veillait sur son troupeau, arborant son fameux chapeau à large bord et son calme imperturbable. Il a guidé les galériens du club d’aviron et les péniches hors de nos sillages.


De beaux duels ont eu lieu entre Laser et Europe, entre Europe, avec 420 et Équipe, et bien sûr entre Cap Corse et Maraudeur.

Il suffit d’ailleurs de voir le regard perçant d’assassin que Christophe arbore sur certaines photos pour se rendre compte de la détermination sur le champ de bataille.

Les courses ont été enchainées rapidement sous la direction de Bertrand, déterminé à décaler l’heure du déjeuner à celle du goûter.

Un barbecue avait été organisé par Jérôme et Éric. Admirable initiative. Moment réparateur, savoureux, dans une bonne humeur plaisante.
Nicolas a repéché une voile et une bôme de 420 qui marinaient certainement depuis quelques mois dans la Seine. Il s’est attaqué à la lessive qui s’annonce difficile.
Coralie nous a rejoints après le déjeuner. Elle aussi a lessivé le X4 rouge avec lequel elle semble avoir noué un pacte d’alliance et qu’elle n’a pas quitté d’une semelle de l’après-midi.

À la reprise, le vent était orienté Nord-Est, assez instable en force et en direction. La bouée au vent a été repositionnée par Pierre en conséquence.
L’instabilité du vent nous a fait tourner en bourrique plusieurs fois, passant du vent arrière au près en un clin d’oeil, et dans le pot au noir assez souvent.

Emmanuelle arborait son casque noir élégant destiné à la protéger des coups de bôme (la bôme est mal intentionnée sur un Europe). C’est plutôt un coup de soleil qui l’a frappée et contrainte à arrêter un peu plus tôt. Du côté de Nicolas, c’est le stick du Laser qui a décidé de divorcer de la barre. Et ce n’est pas facile de barrer un Laser sans stick. Heureusement qu’il a des bras disproportionnés (selon mes critères).

Les spis ont arboré leur ventre bien rond par moment et ont pendu lamentablement à d’autres.

Enfin, puisque tout s’était assez bien passé, le drame de la journée s’est produit : à l’arrivée au quai, Éric, sans doute imputant à son fidèle équipier Gwenolé une course qu’il jugeait un peu moins éblouissante que d’habitude, s’est arrangé pour l’envoyer au bouillon. Le cadavre a été repéché avec l’aide du bon Samaritain Pierre Fages. Il s’avère que Gwenolé n’a pas perdu la vie lors de cet épisode ; il a juste gagné une hygrométrie un peu haute.

Tous ont dégréé, Gwenolé a séché, cependant qu’Éric et le comité étaient besogneusement occupés à tirer au sort les résultats avec une rigueur de mathématiciens chevronnés. Jean-Paul, l’aîné des compères Gelineau s’occupait de soigner l’étrave de l’Europe d’Emmanuelle à coup de ciseaux à bois et de gelcoat versé au biberon.
Les résultats ont été déclarés par le comité de course, et le magnifique trophée Alain de Poix a été transmis à Pierre Mannu. Pierre Mannu, casquette à l’envers comme tous les jeunes, flanqué de son équipier attitré Bruno à la tignasse de jeune aussi.
Précisons aussi que Christophe et Philippe sont tout aussi jeunes puisqu’il se sont inscrits en laissant leur date de naissance à la valeur par défaut, ce qui leur fait 35 ans chacun ; qui est dupe d’une telle supercherie ?
🏆 Les résultats dériveurs


🏆 Les résultats habitables


Bravo à tous !
Dommage que Marcelo, Yuriy et Greg aient raté l’événement pour des raisons diverses. Quoique… Greg avait inscrit son 420 Charivari avec la précision « bateau / sous-marin » ; il est vrai que son 420 n’est pas très étanche. Nous n’avons pas aperçu de périscope mais le doute subsiste.
Encore une fois, un très grand merci au comité de course qui a été particulièrement efficace et dynamique : Jean-Paul Gelineau, Bertrand Gelineau et Pierre Fages.
C’est à Bertrand que nous devons la plupart des photos. Il a mitraillé comme un tireur d’élite, pour notre plus grand plaisir. Il y a de nombreuses photos individuelles qui seront transmises aux participants.